✰ you are the moon that breaks the night.

eve steele
like some child possessed, the beast howls in my veins  
crédits © wolfargents/tumblr.
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✚ my head is an animal.
LIEU ET DATE DE NAISSANCE : Un certain vingt-neuf février, Ridley Creek.
AGE : Vingt-et-une années.
METIER/ETUDES : Etudiante en biologie, vendeuse chez un fleuriste.
STATUT : Célibataire.
TRAITS DE PERSONNALITE : Intuitive, rancunière, tenace, fidèle, calme, lunatique, honnête, conciliante, organisée, ingénieuse, téméraire, obstinée, observatrice, solitaire, orgueilleuse, sensible, attentive, (...).

Citation :

COMMENT S'EST PASSE VOTRE PREMIERE TRANSFORMATION TOTALE? La solitude est la première chose qui vous incombe lorsque le cas est échéant. Elle était alors dans un espace temps où l'oubli de la valeur du temps qui s'écoule n'a plus sa place première. On ne compte plus les minutes, on s'échappe et on s'occulte complétement jusqu'à se perdre. Les battements de son cœur se sont fait plus accélérés, et à chaque minutes la douleur prend le rythme de la souffrance. La sueur perle alors le long de sa tempe jusqu'à trempé sa longue chevelure d'un noir de jais. Son corps entier est d'une chaleur de braise, un feu ardent qui ne cesse de se propager à l'intérieur de son être. L'organisme accueille la douleur et la mutation avec une souffrance qui la dépasse mais qu'elle se doit de supporter seule. La peur et la panique saccade un peu plus son souffle. Respirer lui brule la gorge, cette dernière est sèche. Sa peau est brulante, ses ongles s'enfoncent dans la terre comme pour tenter de trouver une source d'apaisement. La fièvre révulse ses yeux l'espace d'une fraction de secondes. Son hurlement perce les ténèbres de ce lieu intemporel qu'elle ne reconnait toujours pas. Sa vision devient floue avant d'être aspirer par l'obscurité. Lorsqu'elle s'éveille, ses sous un tout autre aspect que lui apparait son environnement. Ce dernier lui apparait comme plus précis, tout à un sens différent. Le loup à la fourrure de minuit, et aux pupilles d'un ambre cuivré se révèle. Sa disparition devient soudainement plus clair.  AVEZ-VOUS DEJA TROUVE VOTRE GARDIEN? Il est souvent dit que l'on ne choisit pas ses parents et guère non plus sa famille. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, la jeune Steele n'a jamais eu cette pensée même lorsque les aléas de la vie sont venus frapper à la porte de son existence. Néanmoins ce fut un soir comme les autres, un banal vendredi soir, où Emrys et ses amis sont partis s'amuser entre amis comme il avait coutume de le faire depuis des années. Une habitude qui n'avait pas du tout changer en six années d'absence. L'un de ses camarades dont l'aura n'avait guère échappée à Eve a éveillé ses soupçons. Une intuition qui ne la trompe jamais depuis sa naissance comme le serait un simple sixième sens. L'audacieuse rancœur qu'il nourrissait à l'égard de son frère à tout de suite mis à Eve la puce à l'oreille. Un peu plus tard dans la soirée, alors qu'Emrys demeurait sous l'emprise pleine bien que réelle de l'alcool, son ami s'est révélé sous sa forme démoniaque. Ce dernier cohabitant avec le démon des maux de la Colère ne pouvait que se montrer imprévisible et sournois. Avant que le démon ne réplique, la louve intérieure de la brunette a agit en faveur dans l'unique but de sauver son frère ainé. L'incident a dès lors mis en action le processus de naissance et donc de révélation du lien. Cette relation est à double chemin, mais à sens uniquement réciproque. La confiance qui avait toujours demeurait vivace entre eux, n'a fait que faire naitre le prolongement de la lumière comme l'est un aveugle sans repère. Selon les dires et les croyances, il est bien rare de trouver son gardien parmi les propres membres de sa famille. Emrys et Eve en reste pour le moins la preuve. Une preuve que la combat se déroule au delà des frontières, au delà de l'oubli, et au delà de toutes raisons. DEPUIS VOTRE RETOUR, QUE RESSENTEZ-VOUS A L'EGARD DES HABITANTS DE RIDLEY CREEK? Ses tous derniers vestiges de la ville, Eve les portes sur les grands arbres et la nuit sombre qui plafonnait la foret de Ridley Creek. Elle peut encore entendre les feuilles mortes qui craquellent sous le poids de ses pas, la brise fraiche et humide qui s'échoue dans sa chevelure ondulée de l'époque et qui fouette son visage de porcelaine. Elle avance dans l'obscurité de la nuit en compagnie de l'une des camarades de son frère pour tenter de trouver la source des cris portés au loin alors que la petite bande qu'ils formaient rigolait tous d'un rire bon enfant. Elle entend encore le souffle apeuré de sa voisine, la voix portée de son grand-frère puis une lumière aveuglante. C'est la version qu'elle a contée à ses proches et qu'elle se contente d'énoncer lorsqu'Emrys le lui demande encore et encore. Aujourd'hui sa ville natale est pour elle la même qu'elle a laissé derrière elle, cependant ce sont les gens qui l'habitent qui ont bien veillés à sa mutation. Eve y a repris son existence là où elle l'avait laissé avec ses espoirs et ses ambitions bien que silencieuses. Elle veille a ne jamais émettre d'idée, se contente de rester discrète, de poursuivre son existence comme elle le peut, ce qui n'est pas toujours évident. Elle ne vit que pour estimer ce qu'elle estime juste en suivant les moments de ses priorités et ses élans rationnels.

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Spoiler:

Le soleil vient d’abattre sa dernière carte, son dernier rayon de soleil vient de disparaitre pour laisser place à une nuit qui ne fait que commencer. Entre les feuillages des hauts chênes dominants, tu aperçois une chouette qui pousse un hululement, celui de la chasse. Avec le temps, tu es parvenue à les reconnaitre ce sont des signes qui ne trompent jamais sur l’environnement qui t’entoure. Ta chevelure d’un noir de jais tombe tel un rideau en cascade le long de ton dos, alors tes yeux figent au-dessus du sol  le volatile qui décline son envol vers l’ouest. Signe avant-coureur que le calme tangible du nord n’est pas tout à fait une zone de chasse sur pour le monde des chasseurs volants de la nuit. Pas un bruit ne vient perturber la quiétude de la foret, pas un bruit d’oiseau, pas de petits rongeurs grognon, juste le bruissement des branches qui dansent de gauche à droite. Le vent se fait soudain plus violent dans sa valse, déclenchant un frison sur le long de ton échine dorsale. Bifurquant ton regard au loin, tes paupières se ferment laissant ainsi ta respiration se calquer sur les battellements de ton cœur. Le vide puis le silence s’étend tout autour de ta personne, le bruit martelant d’un moteur qui pétarade sur la route nationale de l’autre côté de la forêt, le bourdonnement d’une abeille qui butine une fleur, tous les moindres détails ont une finition claire et ordonnée ton esprit. Tu te concentres davantage sur ton ouïe et la quiétude de ton esprit. Un peu plus loin, juste encore un peu plus. Le hurlement déchirant d’un homme, le hurlement de la douleur d’un os qui se brise, une arme en bois qui s’enfonce dans la chair putride d’un vampire. Derechef, tes paupières s’ouvrent aussi rapidement qu’elles c’étaient refermées. Tes pieds se rythme au pas de course en direction du hurlement de la créature ayant poussée son cri.  Dans ta course, tu retrouves ta forme originelle de loup qui pour toi est devenue comme une seconde nature. La louve ne reprend jamais les droits sur l’être humain car tu sais apprivoiser ses sens et sa pulsation intérieure. Elle est l’entité lupine de ton essence humaine. Tes pattes épousent parfaitement le sol de terre sèche, cette dernièrement épouse l’intégralité de tes mouvements te laissant ainsi faire corps avec la terre. Une course effrénée bien que silencieuse qui t’emmène dans un des coins les plus reculés de la forêt de Reed. A quelques mètres de là, tu entrevois belle et bien le vampire qui vient d’accueillir son dernier jour en tant qu’immortel. Son sang inonde ton odorat comme la senteur lourde de la pluie en automne. La poitrine se soulève sous l’effort des paroles qu’il prononce à un homme tout de noir vêtue. Ce dernier a sa main placé sur le front du vampire, les yeux clos, proférant une parole en latin. Il déplace sa main sur le pieu avant de le retirer brutalement laissant ainsi le corps du vampire à l’état de cendres. Le regard du ténébreux se pose alors sur ta personne, ses prunelles d’un bleu ardoise profond te renvoyant à l’être que tu ne cesses de croiser aux alentours de la forêt. Il ne vacille aucunement son attention, tu en fais autant avant qu’il ne disparaisse dans un écran de brume. « Nos chemins se croisent souvent on dirait, seulement tu es toujours sous la même forme. La louve noire aux pupilles ambrés teinté de cuivre … ». Te dit-il calmement tout en se retrouvant juste derrière toi. Sa voix de velours est aussi mélodieuse que paisible bien que tu y décèles un brin de fatalité. Les bras croisés sur son torse, il continue de te fixer avec un intérêt tout particulier. Tu savais où il voulait en venir. Cela faisait plus semaines désormais que vos chemins se croisaient que cela soit au cours de tes balades nocturnes ou encore lorsque tu étais en compagnie de Emrys. Avançant derrière un arbre pour reprendre ta forme humaine, tu te montres enfin devant lui en face à face. « Tu y vois ce que tu voulais voir ? ». Répliques-tu de but en blanc avec une certaine froideur hivernale. Le démon s’avance vers toi avec aplomb et prudence à la fois. Vos regards s’accrochent aussi naturellement que tu respires. Tu es sur la défensive et la méfiance mais tu sais par intuition qu’il ne te fera rien. « J’y vois l’essentiel, un essentiel encore insoupçonné. ». Murmure-t-il, son souffle dansant presque sur tes lèvres. Ton cœur accélère l’espace d’un instant mais tu es aussi sereine qu’il demeure apaisant. « Je t’observe depuis quelque temps déjà, Eve ... ». Il venait de répondre exactement à la question à laquelle tu venais de songer. «  Seulement ce n’est que justice après tout, tu en fais tout autant n’est-ce pas ? ». Son sourire en coin narquois se veut moqueur et taquin. Un air alors plus vulnérable se dessine sur les traits de son visage, ce même visage qui de coutume demeure impassible comme figé dans du granit. Qu’il sache ton prénom ne te surprend guère, tu sais combien chaque démon est différent n’ayant d’égal que la facétie de son mal. « Je regarde ce qui m’intrigue. ». Tonnes-tu calmement en croisant les bras contre ta poitrine, te donnant ainsi une protection qu’illusoire. Tu arques un sourcil, en le toisant dans le blanc des yeux. La tension entre vous est palpable mais le calme est maitre, comme toujours lorsque vous échangez un regard, une intention. « La réciprocité est donc vraie. ». Il s’est encore rapproché, séparant alors toute distance entre vos deux corps. Sa main vient se poser sur ta joue légèrement chaude, laissant son pouce caresser le bout de tes lèvres. Sa respiration effleure ta bouche tout la tienne s’y attarde. « Ton âme est apaisante, forte et volontaire. Ne laisse aucunement ses qualités te perdre Eve. ». Ses paroles chuchotaient semblent témoigner de plusieurs siècles d’existence et de réalité. Tu ressens tout ce qu’il dégage. Il se baisse quelque peu pour ses lèvres puissent atteindre ton oreille droite. Tes boucles noires corbeaux la recouvrent, mais il prend soin de les glisser derrière ton oreille. Son haleine chaude te chatouille le cou. « On se reverra, j’en prends note ma belle. ». Tu ne le vois pas mais tu sais qu’il sourit contre tes cheveux. Tes paupières précédemment closes, s’ouvrent à nouveau mais il n’est plus là. Tu te retournant en soupirant d’un air contrarié. Il sait tellement de choses sur toi et tu ne connais même pas l’essentiel comme son appellation. « C’est pas vrai ! ». Jures-tu contre toi-même ! Préférant mettre derrière toi cette rencontre captivante et marquante – malgré tes bonnes résolutions d’oubli – tu reprends ta marche. Un sourire mutin résonne alors dans ton esprit, il chatouille ton conscient comme un toucher de velours. « Mason. ». Te souffle ce même sourire. Tu secoues la tête en esquissant un maigre sourire sous la lune couleur miel qui est le seul témoin de cette discussion.

Seul le bruit de la radio résonne dans l’habitacle de la voiture. Le silence est pesant presque lourd et étouffant mais tu te contentes de porter ton regard sur la fenêtre côté passager à observer le paysage de la ville de ton enfance défilé sous tes yeux. Ridley Creek n’a pas changé depuis six années, mais un temps suffisamment long pour que les gens changent en oubliant peut être que tu as un jour existé. Tu te souviens encore de la voix de ton frère lorsqu’il avait appris ton retour. Tu étais alors assise sur un banc au bureau du shérif, une couverture drapait tes épaules, le silence et l’interrogation agrippant toute intention. Des familles venaient chercher leurs proches disparus, les tiens n’étaient pas encore arrivés. Et puis, ton appellation retentit avec espoir et surprise dans l’enceinte de l’accueil du bâtiment pas plus grand que la grande au fond du domaine de la famille. Emrys était là, ses yeux bleus remplit d’un espoir qu’il n’avait cessé d’espérer depuis toutes ses années. Tu avais toujours su qu’il ne te lâcherait pas, qu’il ne le ferait jamais parce qu’il tenait toujours ses promesses. Il c’était avancé vers toi d’un pas pressé avant de te prendre dans ses bras, te serrant un peu plus fort à chaque seconde comme si tu allais t’envoler, t’effacer. La force et la protection de son étreinte apporta avec elle un flot de souvenirs, des souvenirs que vous aviez partagés et qui témoignait de ta présence véridique ici et non dans un quelque part, un ailleurs qu’il était difficile de décrire tant la mémoire te faisait défaut. Cela faisait quelques semaines seulement que tu étais rentré, pour y trouver la même maison de ton enfance. Le ranch avait subi quelques travaux mais possédait toujours son charme d’autrefois. Ta famille quant à elle demeurait bien différente, ta mère n’était plus parmi vous, ton père occulté tout par son travail, et les relations entre les deux hommes de la famille étaient plus que tendues. Tu avais loupée tellement de choses autant qu’ils ignoraient tout de ta personne aujourd’hui. La pluie capricieuse s’abat frénétiquement sur la vitre de la voiture, et la chaleur que diffuse le chauffage emplit la voiture d’une chaleur agréable mais silencieuse. Emrys conduit le véhicule avec une prudence qui lui correspond bien, mais tu évites de croiser son regard. Ses pensées à ton égard ont bien changées depuis la veille au soir. Il émet de la distance autant que tu restes figée dans ton mutisme. Une distance entre vous qui n’a jamais eu les pleins droits sur votre lien fraternel. Un lien qui s’est révélé à toi de manière contiguë et révélatrice. Ton frère ainé n’est ni plus ni moins que ton gardien, un lien irrévocable contre lequel on ne peut rien si ce n’est de l’accepter. Si autrefois prendre soin de l’autre était une habitude naturelle, aujourd’hui vous protégez est une explication de loi du destin. La voiture s’arrête devant le ranch familial, tu n’as même pas fait mesurer le temps. Tu sors de la voiture en claquant la portière tout en dirigeant vers l’entrée de la maison. Le regard de ton frère te suit mais tu finis par te retourner afin de lui faire face. « Il y a des choses qui ont changés depuis que j’ai disparu, mais il y a des choses contre lequel je ne peux pas me battre pour changer. ». Déclares-tu calmement avant de secouer la tête pour éviter de lui montrer ton véritable visage de ressenti.

Les pieds nus. Les pieds nus tu marches le long d’un chemin jonchait de feuilles mortes dont les couleurs d’un brun terreux transcende avec la couleur de ta peau d’ivoire. Tu ne ressens pas ce froid qui devrait te mordre les joues, et tes cheveux ne fouettent nullement ton visage comme ce soir là. Ce soir de décembre où tu as disparu. Au loin, une vingtaine de voix ne cessent de tonner ton prénom mais une seule et unique voix t’est perceptible avec une certitude loyale et infinie. Emrys. Il est là-bas, tu peux l’entendre clamer ton prénom avec une inquiétude qui déchire ses pensées. Tu tentes de lui répondre mais c’est trop tard, plus tu cours en sa direction plus il semble s’éloigner de toi. Un grognement, puis un sourire sardoniquement sanguinaire vient tranchait avec le calme de la nuit. Juste derrière ton frère se tient un être vampire, tu peux le reconnaitre à ses dents finement pointues et ciselées, à son regard assoiffé de vengeance et d’envie de s’abreuver d’un liquide chaud et gouteux. Bien trop loin, tu y mets pourtant toute ta volonté mais c’est trop tard. Des gouttelettes de sang coulent le long de tes joues, le même sang qui coule dans tes veines, le sang de ton lien fraternel. Tu regardes tes mains souillées et poissées de sang avant de lever les yeux au ciel, puis de hurler d’une douleur encore jamais vécue jusque-là …  Des mains posaient sur tes deux avant-bras te secouent comme un prunier. Tes yeux s’ouvrent péniblement suite à la source de brouillard qui joue devant ta vision. Ton souffle est erratique, les battements de ton cœur te martèlent la poitrine avec lourdeur et oppression. Le voile qui masquait ta vision commence à se lever, puis des murmures retentissent à ton oreille. « Calme toi Eve, ça va tout se passe bien, ça va aller. ». Des paroles rassurantes destinés à t’apaiser. Un timbre de voix coutumier et qui appartient bien à Emrys dont la tignasse en bataille contraste naturellement avec la tienne. Encore un énième cauchemar, comme tu ne cesses d’en faire en ce moment.  Tu te redresses en passant une main dans tes cheveux, une goutte de sueur perlant au coin de ton front. Ta respiration étant moins saccadé, tes prunelles se posent sur le regard soucieux de ton frangin, ce dernier semble avoir retrouvé son expression d’autrefois, celle que tu as toujours connue à ton égard. Il est inquiet, tourmenté et en colère. Une colère que tu perçois intérieurement à la fois au travers de ses yeux qu’il avait hérités de votre mère, un vestige héréditaire qu’elle lui avait laissé. A cette pensée nostalgique, tu baisses légèrement la tête prenant ainsi conscience que tu t’étais assoupie sur le canapé du salon et que la nuit noire était encore dominante au dehors. Assis en face de toi, Emrys continue de te regarder avec une insistance ténue. « Pourquoi tu ne me dis rien de tes cauchemars Eve ? Bon sang, je suis ton frère ! ». Sa voix trahit le manque de l’absence au bout de six ans, mais tu te conserves le silence. Tes yeux brillent malgré toi, en dépit de cette carapace que tu t’es forgé au cours de ces dernières années. « On dirait deux parfaits étrangers pourtant. ». Ton assertion est calme, pondérée mais véridique. Depuis qu’il a découvert ta nature, la pilule de vérité à bien du mal à passer. Et bien que tu ais eu du mal à l’accepter toi aussi il fut une époque, tu as appris apprivoiser l’essence même de ton être. Sans crier garde, il te prend dans ses bras t’offrant une étreinte protectrice comme autrefois lorsque plus jeune tu venais le retrouver dans sa chambre parce que tu avais peur du noir. Il te murmurait alors avec une certitude mesuré que bientôt la nuit laisserait place au jour et qu’en attendant cette heure, ils seraient ensemble à attendre. « Ta nature ne change rien, tu restes la même et je continue de veiller sur toi. ». La peine de sa voix marque la culpabilité et la souffrance qu’il a endurée depuis ta disparition. Tu fermes tes paupières, en espérant chasser le plus lointain possible ces six années d’absence où tout à changé.

MA MOITIE   8) 

MEOW